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bonne santé

  • Sophrologie & Sommeil

    A l'occasion de la prochaine édition de la "Journée du Sommeil",  le 22 Mars 2013, juste quelques rappels...

    Car si la Sophrologie propose des techniques capables de répondre à différents troubles du sommeil (difficultés d'endormissement ou de réveil, éveil(s) nocturne(s)...), il n'est pas inutile de rappeler qu'il existe une hygiène du sommeil à respecter, et que de nombreux maux pourraient souvent être prévenus avec un minimum d'attention.

    Points de base: Un endroit calme à température idéale autour de 18°C; aérez la pièce régulièrement; surveillez la qualité de votre literie. 

    - Que votre chambre soit dédiée au sommeil ou que la pièce accueillant votre repos, le devienne durant quelques heures: Dans votre chambre, bannissez les écrans (télé, consoles, ordinateurs, tablettes...). En général, essayez de limiter les appareils électroniques (même un radio-réveil n'est pas idéal...) Pour ceux qui dorment dans une pièce de vie (par exemple dans un studio), essayez d'éloigner au maximum les différents appareils de votre lit et pensez à les éteindre plutôt que de les laisser en veille (ce qui limitera les sources lumineuses, la pollution des ondes et des bruits). Faites l'obscurité (rideaux occultants s'il le faut, volets) qui permet de favoriser le sommeil profond. 

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    N'oubliez pas que durant votre sommeil, votre cerveau, même si vous n'en êtes pas conscients, perçoit et réagit aux stimulis extérieurs. Ainsi, moins il y aura de manifestations parasites, meilleure sera la qualité de votre repos

    -  Mise en condition pour bien dormir: Tentez d'installer une régularité dans vos heures de coucher et de lever. Dînez (si possible léger) au moins 2 heures avant le coucher. Consacrez la demi-heure avant de vous mettre au lit à une activité calme (évitez la stimulation intellectuelle d'un travail, la lumière excitante de l'ordinateur même pour des jeux...) Glissez tranquillement vers le sommeil en écoutant une musique que vous aimez, en vous plongeant dans un livre (peut-être pas un thriller...) ou une revue qui vous fait plaisir..., en vous relaxant... A vous de trouver vos codes et d'inventer vos propres rituels d'endormissement. Et bien sûr, répondez aux signes de votre fatigue! (bâillements, yeux qui pleurent, difficultés d'attention...) Les ignorer revient à ignorer son cycle de sommeil... et ça se paye.

    Faites de votre coucher un moment de plaisir bien à vous, ou de partage privilégié avec votre conjoint, et non une contrainte! Et rappelez-vous que ce temps du sommeil clôt une journée et en augure une autre! Profitez-en pour faire physiquement et mentalement peau neuve, vous sentirez la différence.

    - Eviter les facteurs aggravant les troubles du sommeil: Si vous avez constaté que certains produits agissaient sur votre sommeil, soyez bon pour vous même! Evitez-les ou trouvez des substituts. Pour le café, il y a le décaféiné ou succédanés (dans les magasins bio), le thé Rooibos (d'Afrique du sud) est sans théine, etc... 

    Vertus de la courte sieste: Je sais, pas toujours évident de trouver sur son lieu de travail ou dans un lieu public, un endroit, même pendant la pause-déjeuner, pour se reposer. Pourtant, là encore, on peut être inventif. D'abord, pas besoin d'une sieste d'une heure! 10mn, 15mn peuvent suffire pour être efficaces et relancer notre vigilance. Si on peut s'isoler, fermer les yeux en posant sa tête sur son bureau, relâcher le corps en respirant profondément et régulièrement... En dormant ou pas, ce temps sera déjà très profitable. En cas d'environnement bruyant, utiliser des bouchons d'oreille peut apporter une aide... On peut également repérer un café, un resto, (même certains magasins!) à l'atmosphère feutrée permettant de se détendre...  Je me souviens d'une femme qui lors d'états de fatigue intense, trouvait refuge dans le salon d'un hôtel à proximité de son travail, et prenant juste un café, dormait 1/2 heure dans un confortable fauteuil, loin de toute agitation.

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    Très inventif ce monsieur...


    - Savoir clouer le bec de votre (INSUP)PORTABLE!: La panoplie de messageries, SMS et  MMS saura bien conserver vos messages!  Et vous n'avez pas besoin de répondre au doigt et à l'oeil dès qu'il se manifeste! La plupart des appels n'ont aucun caractère d'urgence. En tout cas, il ne mérite pas, sauf cas particuliers, que vous lui sacrifiiez ce temps précieux de votre vie,  cet élément majeur de votre équilibre et de votre bien-être.

     

    Voilà quelques éléments susceptibles d'améliorer considérablement certains déséquilibres du sommeil, et parfois bien plus! Et il existe pleins de petits trucs pour faire de notre sommeil un temps de bien-être profond, sans RIEN sacrifier! N'oubliez pas, par exemple, qu'à notre époque presque tous les films ou émissions télévisuelles peuvent se retrouver sur internet et se visionner quand BON vous semble... (site pluzz, etc...) Alors, plus besoin de se coucher à 1h du matin (avec lever à 7) pour regarder LA bonne émission! ;) F.C.

    Et si vous aussi vous avez des trucs pour améliorer le sommeil, faites nous-en profiter!

  • Article : S'émerveiller, une solution pour être heureux?

    Superbe article, INREES, 06-03-2013

    S’émerveiller, 
    une solution pour être heureux ?

    Savez-vous que s’émerveiller est bon pour l’esprit, mais aussi pour la santé, et que cela nous permettrait de vivre plus longtemps ? Explications avec trois experts en la matière.
    S’émerveiller : les enfants sont extraordinairement doués pour cette capacité. Les regarder s’extasier ou rire à la moindre occasion est un pur délice mais peut aussi nous procurer un brin de nostalgie. Car en grandissant, nous devenons souvent aveugles aux merveilles de la vie. Et pourtant, échanger un sourire, savourer le temps passé avec les êtres aimés, contempler un paysage, écouter le chant des oiseaux, déguster un bon plat… Les occasions au quotidien sont nombreuses. 


    L’émerveillement : de la quête à la conquête


    Le philosophe et théologien Bertrand Vergely, auteur de Retour à l’émerveillement, nous déculpabilise et nous explique que l’émerveillement de l’adulte diffère de celui de l’enfant. Arrivé à un certain âge, l’insouciance est souvent derrière nous et la réalité, parfois difficile, face à nous. La capacité d’émerveillement est alors une quête : « il faut avoir lutté contre soi pour parvenir à cet émerveillement-là. Il faut avoir surmonté la tristesse, la lassitude, la révolte, le désespoir et donc, les avoir rencontrés. » précise-t-il. Une fois cette capacité retrouvée, alors « un miracle s’opère : la vie se met à parler. Comme pour les enfants, avec la même magie. Une magie toutefois enrichie par l’expérience de la vie » ajoute le philosophe. Car pour l’auteur, rien n’est plus important : « on peut être riche, si l’on ne sait pas s’émerveiller, on est pauvre. On passe à côté de l’essentiel, on manque la beauté du monde, la richesse des êtres humains, la profondeur de l’existence. » Pour lui, la vie est un miracle : « Nous devrions être conscients de l’extraordinaire fait de vivre. » Le mot « émerveillement » vient du terme « mirabilia », l’union du mot « miracle » et du verbe « admirer », rappelle l’auteur. Or, selon lui : « quand on prend le temps du regard et de l’admiration, on soigne son âme avant de libérer une véritable générosité. » 


    Les bienfaits de l’émerveillement sur la santé


    Autre condition de l’émerveillement : aimer la vie. Bertrand Vergely estime qu’ « en devenant présent à notre existence, nous allons voir celle-ci dévoiler sa richesse à travers mille détails. » C’est le message que diffuse également Florence Servan-Schreiber, journaliste. Elle a participé à des « cours de bonheur » basés sur la psychologie positive et créés par Tal Ben-Shahar, docteur en psychologie et en philosophie. Un manifeste rédigé en 1998 décrit la « science du bonheur » comme « l’étude scientifique des forces et des qualités qui permettent aux individus et aux communautés de s’épanouir ». Après avoir expérimenté ce programme, Florence Servan-Schreiber a voulu partager son expérience, ses connaissances, et des outils à la portée de chacun, dans un livre intitulé « 3 kifs par jour et autres rituels recommandés par la science pour cultiver le bonheur ». Parmi eux, le carnet de kifs ou carnet de gratitude. Il s’agit d’annoter chaque soir, dans un cahier, juste avant de s’endormir, trois évènements de la journée pour lesquels nous aurions envie de dire Merci ! Un exercice qui nous invite à prendre conscience des trésors et des richesses que nous offre la vie. Pour Florence Servan-Schreiber : « La gratitude libère de l’envie : la reconnaissance de ce que j’ai m’exonère du désir d’autre chose. Cela nous permet de mieux vivre avec ce que l’on possède déjà et d’être plus généreux. Ressentir et exprimer sa reconnaissance est un formidable antidote contre les émotions négatives, l’hostilité, le tourment et l’irritation ». Des laboratoires étudient les bienfaits liés au sentiment de gratitude. Ainsi, d’après le professeur Robert Emmons, les personnes qui tiennent régulièrement un carnet de gratitude « ont gagné quelques heures de sommeil, s’endormaient plus vite, et se sentaient plus reposées au réveil ». rapporte Florence Servan-Schreiber. Mieux vaut donc compter ses kifs plutôt que les moutons en cas d’insomnie, suggère-t-elle avec humour dans son livre. Plus fort encore, être dans la gratitude ou l’émerveillement permettrait de vivre plus longtemps. Pour mener une telle étude, il faut pouvoir étudier un groupe de personnes ayant exactement le même mode de vie et vivant au même endroit. Les chercheurs ont ainsi examiné des lettres biographiques rédigées par les religieuses d’un couvent à l’âge de 20 ans, 40 ans et 70 ans. Des sémanticiens ont analysé la teneur du vocabulaire et quantifié les mots en lien avec les notions d’émerveillement, d’optimisme et de gratitude. Ils ont ensuite étudié leur état de santé. Ils se sont aperçus que les religieuses manifestant le plus cet état d’esprit positif à travers leurs lettres vivaient en moyenne sept années de plus que les autres. Cette étude a été réitérée dans des contextes plus courants et les résultats sont les mêmes. Ainsi, s’émerveiller serait bon pour la santé.


    L’émerveillement et la science, une fenêtre sur l’infiniment grand


    Il y a quelques années, Morvan Salez, ancien astrophysicien au centre national de la recherche scientifique (CNRS), écrivain et auteur-compositeur, travaillait à la NASA dans un centre construisant des sondes d’exploration du système solaire. Il venait d’achever la construction d’un instrument destiné à détecter un rayonnement électromagnétique venant d’objets du ciel, installé sur un télescope au sommet du volcan d’Hawaï. Lorsque celui-ci a émis un signal, l’astrophysicien a bien sûr ressenti une immense joie, mais surtout, il a mesuré, à cet instant précis, l’entière dimension de ce résultat. Des photons provenant d’une autre galaxie venaient de parcourir des millions d’années lumière dans l’espace avant d’être détectés par son appareil. « C’est comme si ce photon que je venais de détecter me reliait directement à cette galaxie, au-delà du temps et de l’espace. Et moi, petit humain, je me connectais à ça. C’était tellement fort que cela m’a quasiment mis dans un état de transe. » confie le chercheur. Les découvertes scientifiques mais aussi biologiques l’émerveillent tout autant que la nature de l’esprit humain ayant permis ces avancées. « Savoir que l’être humain est capable de sonder l’Univers à ses débuts est une source d’émerveillement en soi. »Pour celui qui cultive cet état d’esprit à chaque instant, « j’aimerais tellement que, grâce aux sciences, les gens puissent prendre conscience qu’ils font partie de ce tout et qu’ils ont la chance inouïe de vivre cette expérience. Cela changerait tellement leur façon de voir la vie, d’illuminer leur quotidien. »

    Retour à l'émerveillement, Bertrand Vergely
    Albin Michel (Septembre 2010 ; 326 pages)



    3 kifs par jour, Florence Servan-Schreiber
    Marabout (Février 2011 ; 318 pages)